Sophie Bouquerel & Clémentine Jolivet

Radicalité de la présence 

490 €

Du 25 Septembre 2023 jusqu'au 30 Septembre 2023
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PRESENTATION DES INTERVENANTS
Sophie Bouquerelsophie bouquerel credit eric dellatorre8859     
Après un cursus universitaire en philosophie, et plusieurs créations théâtrales en tant que comédienne (Comédie de Clermont-Ferrand Théâtre des Guetteurs d'Ombre, les Guêpes Rouges, Fol à Pik, ...), elle prolonge sa formation par un Master en direction de projets culturels à l'ARSEC. Elle pilote ou accompagne plusieurs structures (théâtre, cinéma, associations, lieux alternatifs), le plus souvent au coeur de territoires vigoureusement ruraux, et tisse des liens entre artistes, public, association,élus.


     Elle se forme ensuite en pédagogie de la perception, méthode issue de la fasciathérapie (méthode Danis BOIS) et en lecture du mouvement (Eve BERGER), et exerce depuis 2012 en cabinet d'accompagnement individuel. Au fil des années, elle développe également des accompagnements d'équipes ( La Comédie Française, Education nationale, Naturylis, Optim Ressources, …)et contribue à de projets de création artistique (Les Aubes Sauvages, La Piaa Loba, Asphodèles,…)

     Elle impulse et coordonne en 2016 la création d’un événement transdisciplinaire : "L'odyssée du Sensible", pour questionner la place du corps vécu dans le monde qui vient. A cette occasion, elle commence un travail d'écriture poétique "Chroniques des géographies intimes" qui prend sa source dans la géologie des perceptions du corps en mouvement.
Depuis 2017, elle participe également à un projet de recherche-action autour de l'éducation dehors et de la rencontre sensible avec le vivant en partenariat avec le Réseau Pétales 07.

     Depuis 2019, elle enseigne à l'université et dans des écoles d’ingénieurs à Lyon et Paris ( UCLy,ICP - IAE Sorbonne, ISARA, …) autour des questions de la complexité, de l’intériorité, du vivant et de la créativité face à l'imprévisible. Dans ce cadre, elle initie notamment les étudiants aux pratiques méditatives à travers des ateliers et des conférences.
Sa recherche autour de la présence repose avant tout sur l'observation du mouvement et de sa poétique et sur les liens qui se tissent entre profondeur du corps, agilité de la pensée et créativité de l’action.


Clémentine Jolivet
Après des études littéraires, philosophiques et spectaculaires à Lyon et au Burkina Faso (hypokhâgne, khâgne et master d'arts du spectacle), elle plonge dans la pratique du théâtre physique et du jeu masqué.

S'intéressant aux différents courants du masque, des masques larvaires au masques balinais en passant 
par la Commedia dell'arte et le clown, elle approfondit finalement l'essence du jeu masqué auprès du Théâtre du Soleil.

clementine jolivet credit sophie bouquerel8856 Copie 2De 2007 à 2012 elle travaille comme pédagogue et interprète avec la compagnie Premier Acte à Lyon, avant d'élargir ses inspirations scéniques au cirque (fil avec M-A Kergoet et Fanny Vrinat, acrobatie avec Xavier Kim), à la marionnette (François Lazaro) et à la danse butô (cie La ligne de désir, Richard Cayre).

Formée et inspirée dans son univers de metteure en scène par des artistes comme Joris Mathieu, Dominique Houdart, Camille Boitel, Jules Beckmann et Oscar Gomez Mata, elle a créé une quinzaine de spectacles dont les formes variées reflètent l'essence de sa recherche : laisser émerger la forme la plus en résonance avec le propos. Théâtre, marionnette, danse-théâtre, entresort, clown, chaque création explore une voie d'être au monde spécifique.

Elle dirige la compagnie sisMa de 2008 à 2019 à Lyon, et mène des projets avec des publics variés, créant notamment une troupe constituée de jeunes comédiens handicapés mentaux qu'elle emmènera sur des scènes de théâtre et des festivals professionnels.

En 2019, elle fonde Les Aubes Sauvages, structure implantée en Ardèche, où elle vit désormais, au creux d'une forêt.

Elle développe sa recherche autour de la création d'inattendu, tant dans sa pédagogie, dans son accompagnement à la création d'autres artistes, que dans ses créations.

Depuis 2022 elle part chaque année au sein d'un quatuor de clown.es pour La Grande Traversée : une épopée clownesque à travers la France.

Comme autrice elle danse entre l'écriture et l'oralité et crée un personnage de Louangeuse Publique, avec lequel elle propose une performance d'écriture proclamée, en festival ou sur les places publiques. S'inspirant du rôle du griot, elle œuvre pour une poésie performative qui replace l'individu et ses qualités au sein d'un collectif soutenant.

Elle se forme auprès d'auteur.rices comme Penda Diouf, Marie Milis, Alain Damasio et Norbert Merjagnan.

Exploratrice passionnée, elle étudie l'humain sous toutes ses coutures et s'est formée à la Médecine Traditionnelle Chinoise, le Shivaïsme non-duel du Cachemire, à l'anthropologie du chamanisme, et aux approches systémiques du vivant.    


LA COMPAGNIE

     Les Aubes Sauvages, est une structure culturelle et artistique fondée en 2019 par Clémentine Jolivet.
     Elle regroupe aujourd’hui 8 artistes, pédagogues et coordinatrices autour de trois types d’activités :
          - La création de spectacles, vivants bien vivants, où la matière est au coeur de la création. Matièredes corps qui dansent, qui      s’émeuvent, qui respirent. Et la matière qui les entoure, textile, espace, public. Et l’espace entre, celui de la relation, de la rencontre.
          - L’accompagnement à la création artistique. Pour tous les artistes en herbe jusqu’aux artistes confirmés qui recherchent à un moment un regard expert sur leur travail. Les Aubes Sauvages proposent des accompagnements individuels, ponctuels ou sur la durée, des pépinières de création (résidence de création collective) et des labos sur le processus créatif.
          - La transmission, lors d’ateliers, de stages et de formations professionnelles. Voix, corps, clown, explorations psycho-corporelles au service de l’expression artistique et de l’humain.

CONTENU DE LA FORMATION

Objectifs pédagogiques

L’objectif de la formation est tout entier contenu dans son titre : vivre ensemble une immersion pour retrouver la part essentielle de la présence. Son organicité. Sa nécessité. Repartir de cette épure et ne pas lâcher son incandescence jusqu’à ce que le geste scénique soit tout entier porté par cette sobriété intense et par l’épaisseur d’expérience à laquelle il est relié.
La radicalité est ici à entendre au double sens du terme. Radical comme fondement, racine.
Comme point d’origine capable de déconstruire les normes sociales. Comme puissance du réel.
Mais aussi radical comme totalité. Faire ce pari de l’effondrement de nos stratagèmes pour retrouver les fondations profondes de notre présence. Remuscler nos ventres mous. Risquer cette disponibilité immédiate. La nourrir comme un feu. Et la laisser rayonner jusque dans l’espace scénique.

Compétence visée : Développer sa capacité d’écoute et de réactivité organique en temps réel et éprouver ses compétences et ses outils artistiques au contact d’autres disponibilités vivantes.

Objectifs du stage :
- développer ses capacités d’écoute et d’interaction
- développer une approche de l’improvisation en relation permanente avec l’environnement
- trouver de nouveaux appuis dans l’organicité du mouvement à l’intérieur de soi, dans le collectif, dans le lien au vivant

Déroulé de la formation

La formation se déroulera autour de trois éléments définis ci-dessous. Les apports théoriques, les rencontres avec la recherche et le processus de création des Aubes Sauvages seront développés tout au long du stage. Ce déroulé est communiqué à titre indicatif et pourra évoluer au cours du processus de travail.

credit florence chapuis8857

Faire tribu
Au cours de stage, nous proposerons de faire de la vie quotidienne commune une matière à création.
Nous questionnerons nos rituels, nos langages, nos attributs. Nous explorerons nos engagements physiques, et nos manières de faire ensemble. Nous en ferons le terreau de nos créations.
A travers de multiples explorations, nous chercherons à intensifier la part sensorielle et sa résonance.
A prendre appui sur la physicalité déployée autour des besoins premiers pour éprouver corps individuels et collectifs. Nous prendrons nos habitudes à rebrousse-poil et laisserons ce joyeux tohu-bohu créer des orientations neuves. Nous ferons en sorte de désengager nos intentions sociales. D’observer les voies de passages privilégiées de nos réactions et de sentir l’énergie propre qu’elles déploient à l’intérieur de nous. Nous approfondirons les niveaux et les natures d’écoute pour se remettre en lien direct avec le mouvement dynamique de chaque situation. L’enjeu sera donc de reparamétrer nos repères en les rendant plus mobiles, plus vifs…

Prendre appui sur l’organicité du vivant

Nous explorerons notre relation à ce qui est vivant. En nous, entre nous, autour de nous, avant ou après nous… Nous chercherons à prendre appui sur la part biologique, organique - et donc immensément vaste - de toute présence.
Dans l’éprouvé de l’expérience, nous chercherons à percevoir nos relations de dépendance, ou d’interdépendance, actives ou passives avec tout ce qui est. Nous explorerons les lois du vivant en nous et autour de nous afin d’enrichir nos représentations de toutes ces réalités avec lesquelles nous cohabitons. Nous tenterons de reconstruire nos géopolitiques quotidiennes et artistiques à partir de ces indices. De refonder nos langages en écho à cette diversité. Ensemble nous contribuerons à tisser la toile du monde et à articuler pas après pas nos trajectoires. L’axe profond étant de vivre cette immédiateté et choisir le mouvement créatif comme grille de lecture et d’incarnation du réel.

Créer une fiction en résonance avec ce qui est là

Tout en vivant ces expériences intimes et collectives, nous emmènerons nos trouvailles et nos nudités au contact de l’acte créatif. Nous chercherons ce geste ininterrompu entre ce qui est là et la manière dont nous y sommes présents pour que cette épaisseur et cette immensité se manifestent dans l’espace du plateau.
Depuis la profondeur des résonances produites par ce que nous vivrons, nous laisserons monter le chant de nos présences. Nous emmènerons la réinvention de nos langages dans le temps du jeu.

Nous goûterons les nouveaux appuis de nos fondations et les mettrons en danse avec ce qui est là. Ainsi, nous deviendrons à la fois témoins et co-créateurs de ce qui advient et nous mettrons tout cela en partage pour édifier nos histoires communes.

MOYENS PEDAGOGIQUES ET TECHNIQUES

- échauffements corporels et mise en disponibilité intérieure (méditation, mouvement sensoriel…)
- immersions collectives et individuelles en milieu sauvage
- improvisations de différents formats, y compris des improvisations de longues durées
- apports théoriques sur l’organicité de l’écoute
- écritures et cercles de paroles
- travail au plateau

Nous adresser un CV et une lettre de motivation par mail à trielle@wanadoo.fr

EVALUATION DE LA FORMATION

La formation se terminera par l’évaluation du stage et des acquis des stagiaires.  photolesaubessauvages credit Nicole

PUBLIC CONCERNE ET PRE-REQUIS

- Avoir envie de ‘faire tribu’
- Souhaiter, à sa mesure, aller vers la physicalité de la présence
- Venir dans un état d’esprit ouvert à l’immersion engagée
- Etre disponible à l’expérience de vivre ce qui est là (sans téléphones, montres, radio, livres, projets,… )

EFFECTIF : Maximum : 25 personnes

MODALITES DE DEROULEMENT

Rythme et modalité : en continu et en présentiel
Le stage aura lieu en studio

Horaires du stage: Du lundi au vendredi 9h-17h.

Heure de fin de stage samedi : 12 H


Durée : 39 heures 


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